Trois bonnes raisons de boire l’eau de nos montagnes et de limiter la pollution plastique

Mercredi 22 mars sera la journée mondiale de l’eau. Une façon d’attirer l’attention sur nos ressources et nos milieux aquatiques. En Europe, les océans, les mers et les rivières sont principalement pollués par des bouteilles en plastique[1]qui représentent en nombre la première forme de déchets plastique. Sur notre territoire, près de 13 millions de bouteilles[2] d’eau sont achetées et jetées chaque année. Alors que l’eau du robinet est localement d’excellente qualité et bue par plus de 90% des habitants[3], une certain nombre de ménages préfèrent encore l’eau en bouteille. Trois bonnes raisons les feront peut-être changer d’avis.

[1] D’après un rapport commandé en 2019 par les ONG Earthwatch Europe et Plastic Oceans UK

[2] Bouteilles de 1,5 litres

[3] Selon une étude de satisfaction datant de 2021

Pour la santé

L’eau du robinet est l’aliment le plus contrôlé en France. Elle répond à des normes de potabilité strictes. Elle bénéficie sur notre territoire de 5800 contrôles en moyenne par an. Notre eau contient les sels minéraux nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme et en juste quantité. Il est possible d’accéder aux analyses de son eau et d’en connaître l’origine sur le site internet de la Métropole : www.grenoblealpesmetropole.fr/eaupotable

C’est aussi une eau agréable à boire car, pour 85% de la population, elle provient des nappes phréatiques du Drac et de la Romanche aux propriétés filtrantes exceptionnelles et n’a pas besoin d’être traitée. Un traitement est utile pour seulement 15% des usagers dont l’eau provient des montagnes au-dessus de chez eux, il suffit alors de laisser la carafe 1h au frigo pour que le léger goût de l’eau disparaisse.

Qu’en est-il pour l’eau en bouteille ? Dans la plupart des bouteilles[1], l’eau contient des microplastiques, des additifs toxiques tels que des plastifiants (phtalates, bisphénol) et des colorants.

Pour le porte-monnaie

 Une eau en bouteille bon marché[1] coûte près de 40 fois plus cher que l’eau du robinet. A raison d’1,5 litre par jour par personne, une eau en bouteille bon marché coûte autour de 71 euros par an contre 1,83 euros pour l’eau du robinet, soit 0,0036 euros par litre.

Le rapport qualité/prix penche largement en faveur de l’eau du robinet.

[1] Calculs faits sur la base de la marque Cristaline,. Elle coûte autour de 0,13€TTC/L. https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/inflation-pour-la-premiere-fois-en-vingt-ans-le-prix-du-pack-d-eau-cristaline-va-augmenter-de-10-1654150854

Pour la planète

L’empreinte carbone d’une bouteille d’eau

L’eau de notre robinet est produite localement, c’est l’eau de nos montagnes. Elle arrive dans les maisons par des canalisations sous pression. Tandis que pour produire une seule bouteille en plastique d’1 L il faut 100 mL de pétrole, 80 g de charbon, 42L de gaz et 2L… d’eau. Puis il faut transporter ces bouteilles de l’usine vers le supermarché. Entre le processus de fabrication et le transport, l’empreinte carbone de ce marché contribue au réchauffement climatique.

 

La pollution plastique des milieux aquatiques

Les bouteilles en plastique sont les déchets plastiques que l’on retrouve le plus dans l’ensemble des eaux vives en Europe (océans, mers, fleuves, rivières…)[1].

 

Et le recyclage ?

Le recyclage permet bien sûr de limiter la pollution des milieux naturels, à condition que les bouteilles soient triées. Toutefois il ne résout pas tout : la matière recyclée ne représente que 30% de la composition d’une nouvelle bouteille, le reste est donc du plastique non recyclé. Une partie des bouteilles est aussi recyclée en fibre synthétique pour des pulls ou des couettes. Ces produits en fin de vie seront encore recyclés une fois dans le meilleur des cas avant d’être incinérés ou jetés et avalées par des animaux marins sous forme de microplastiques.

L’eau du robinet de notre territoire est bonne pour notre santé voire meilleure que l’eau en bouteille et coûte beaucoup moins chère. Alors pourquoi continuer à acheter des bouteilles en plastique qui génèrent des tonnes de déchets plastiques et qui contribuent au réchauffement climatique ? 

[1] d’après un rapport commandé en 2019 par les ONG Earthwatch Europe et Plastic Oceans UK

Animations et visites organisées à l’occasion de la journée mondiale de l’eau :

  • Des visites de la station d’épuration des eaux usées Aquapole :

Le mardi 21 mars, 12h-13h30 : visite Aquapole, 20 places , public adulte

Mercredi 22 mars, 14h30-15h30 : visite aquapole, familles (+ 8 ans), 20 places

Vendredi 24 mars, 12h-13h30 : visite Aquapole, 20 places , public adulte

Inscriptions disponibles en mars sur : www.grenoblealpesmetropole.fr/aquapole

  • Une fresque de l’eau, sur le modèle de la fresque du climat :

Le mercredi 22 mars, de 17h à 20h, 16 places, 1 place André Malraux à Grenoble. Inscriptions :

https://www.billetweb.fr/fresque-de-leau-a-grenoble-22-03-2023

Lien également accessible sur l’agence en ligne : eau.grenoblealpesmetropole.fr

  • Une conférence « L’eau en partage » sur les impacts du réchauffement climatique sur la ressource en eau à l’échelle de notre territoire avec l’intervention d’experts. L’adaptation au réchauffement climatique sera abordée à travers trois enjeux : les ressources en eau, les risques d’inondation et la nécessite de rendre les villes plus perméables (gestion des pluies).

Bientôt + d’infos sur www.librairie-arthaud.fr (Pas besoin de s’inscrire. Capacité : 70 places)Le mercredi 22 mars, à 18h30 dans la librairie Arthaud, 23 Grande Rue, 38000 Grenoble